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Environ 66 % des femmes se reprochent d'avoir fait une fausse couche, et environ la moitié ont reçu le conseil erroné de leur médecin d'attendre quelques cycles avant de reprendre les essais
Environ deux tiers (66 %) des femmes ayant fait une fausse couche se reprochent d'avoir perdu leur grossesse. Et malgré le fait que la majorité des fausses couches soient le résultat d'anomalies chromosomiques, 59 % des femmes croient toujours à tort que le « stress » peut provoquer une fausse couche ; 28 % citent à tort l'« exercice physique intense » et 27 % citent « le port de charges lourdes » comme facteurs.
Ce sont quelques-uns des résultats d'une récente enquête (septembre 2019) complétée par 3 440 femmes adultes aux États-Unis et au Royaume-Uni menée par Ava, le fabricant du dispositif populaire de suivi de la fertilité Ava Fertility, qui visait à mettre à jour les croyances et expériences courantes entourant les fausses couches. Il s'agit du deuxième sondage annuel consécutif mené par Ava auprès de femmes du monde entier sur ce sujet.
« Il est triste de constater que les idées et informations erronées sur les fausses couches ont si peu changé », a affirmé Maureen Cronin, directrice médicale d'Ava. « Depuis des années, il a été prouvé que les fausses couches ne sont pas liées au stress, à l'exercice physique ou au port de charges lourdes, et pourtant ces mythes perdurent, causant aux femmes un sentiment de culpabilité infondé et d'auto-accusation pour la perte d'une grossesse. »
Les femmes reçoivent encore des conseils obsolètes sur le délai à attendre avant de reprendre les essais après une fausse couche
L'enquête a également montré que de nombreux prestataires de soins de santé ne soutiennent pas suffisamment les femmes après une fausse couche ou qu'ils ne tiennent pas compte des dernières données pour conseiller ces femmes sur le délai à respecter avant de reprendre les essais. Plus précisément, alors que trois quart des répondantes qui ont fait une fausse couche affirmaient vouloir réessayer de tomber enceinte immédiatement après, près de la moitié (49 %) ont affirmé qu'un médecin leur avait conseillé d'attendre plusieurs cycles avant de reprendre les essais. Ceci en dépit du fait qu'une étude médicale majeure montre qu'il est possible pour la majorité des femmes de réessayer de concevoir dès le premier cycle suivant une fausse couche. En outre, 25 % ont affirmé avoir ressenti un manque de compassion de la part de leur prestataire de soins après leur fausse couche.
« Il est surprenant de constater que de nombreuses femmes entendent encore qu'elles devraient attendre plusieurs cycles avant de reprendre les essais, malgré que la grande majorité d'entre elles voudraient immédiatement retomber enceintes, et que plusieurs grandes études de qualité montrent qu'il n'y a pas de raison d'attendre », a expliqué Mme Cronin. « C'est d'ailleurs plutôt l'inverse qui est vrai sur la base de récentes études notables* indiquant que les femmes qui retombent enceintes dans les six mois suivant une fausse couche sont en fait moins susceptibles d'en refaire une.
Par contre, les employeurs semblent être davantage sensibilisés à la question des fausses couches parmi la main-d'œuvre féminine. Plus de la moitié (54 %) des femmes ayant subi une fausse couche ont affirmé que leur employeur s'était montré compréhensif après leur perte (même si 78 % n'avaient pas encore annoncé leur grossesse avant la fausse couche).
* https://www.bmj.com/content/341/bmj.c3967
* https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4780347